* L'EXPERIENCE ESTHETIQUE N°3 ( page 19) - Fevrier 2001 -

 

Katrina

Film amateur

Dans le numéro précédent nous évoquions le film amateur vampirique KATRINA. Voici une brève rencontre avec le réalisateur du film, Bruno Estraguès, toujours plein de projets, afin de faire le point sur son chef d'oeuvre (du moment...).

 

Que s'est-il passé depuis la sortie de ton film?

En fait pas grand chose à part quelques contacts dans le milieu professionnel et aussi chez les particuliers fans de vampires et de vidéo amateur!..... Par contre on commence à beaucoup parler de moi, surtout sur Internet! Je vais finir par devenir célèbre, ca y est j'ai la grosse tête!

 

Comment ce film a-t-il été accueilli?

Bien dans l'ensemble...

 

Que va devenir KATRINA (le film, évidemment...) maintenant?

Et bien maintenant il est à la vente pour 100 Francs et il marche assez bien, même Sin'art où il est en dépôt est étonné par son succès!.... D'abord je vais vous donner un chiffre : en ce moment même où je réponds a votre interview, le 18/11/2000, et bien il y a exactement 100 copies de Katrina qui sont en circulation entre celles qui se sont vendues et celles que j'ai données. Exactement 100 cassettes pile poil. Je l'ai aussi présenté à deux festivals : Vidéoformes ainsi qu'aux Rencontres internationales Paris/Berlin. Mais là les sélections n'ont toujours pas encore était faites...

Quels sont tes projets maintenant?

J'ai deux court-métrages : Vampyr & Le secret de la vie, ainsi qu'un long métrage : ANCESTRA. Pour ces trois projets c'est clair qu'il faudra un financement, alors en attendant que j'arrive à trouver des fond financiers, j'ai prévu de tourner 2 films qui n'auraient point besoin d'argent pour les mettre en chantier. J'ai prévu de travailler avec Sire Cédric, un romancier assez connu dans l'underground! Il y aura un film qui traitera de la danse avec un peu de fantastique et donc le scénario sera écrit par Sire Cédric, et puis un court-métrage toujours écrit par Sire Cédric que je tournerai à Toulouse.

 

En regardant tes films, on retrouve souvent des gros plans sur les jambes des personnages. Es-tu fétichiste du pied ou des talons aiguilles?

En voilà une drôle de question! Je pense que c'est par rapport au film Katrina, le fait qu'on la voit en train d'écrabouiller la tête d'une de ses victimes avec son pied!... En fait, je pencherai plus sur les talons aiguilles, car ils rendent tout simplement les jambes plus belles. J'ai une petite chose à dire à ce sujet : j'ai prévu, à chaque film que je tournerai, qu'il y aura un plan ou les jambes d'une femme constitueront une sorte de cadre dans lequel une action se déroulera. Ce sera ma signature, je l'ai déjà fait dans mon premier film, L'appel de la nuit, où l'on voit une voiture qui démarre entre les jambes d'une femme et puis aussi dans Katrina où l'on voit un mec attaché sur le banc d'une église. Dans ce plan la caméra est en mouvement.

 

Comptes-tu aller plus loin, dans tes prochaines productions, au niveau de la violence et de l'érotisme?

Je sais pas trop, ça dépend auss du scénario, enfin bref je crois que seul l'avenir nous le dira...

 

Veux-tu toujours traiter des vampires dans films?

Oui, bien sûr, il y a déjà deux courts prévus à ce sujet. L'un sera tourné à Cannes et l'autre à Toulouse avec Sire Cédric.

 

Penses-tu encore que tout a été fait à ce sujet?

Oui je le pense, car, quand même, il faut pas oublier que le premier film de vampire date de 1922, et depuis, il y en a eu pas mal qui ont suivi!....

 

Avec le recul, que penses-tu de tes deux films (points forts et défauts)?

Depuis que j'ai tourné Katrina je trouve que L'appel de la nuit n'est pas terrible!... Dans Katrina chaque fois je joue une scène, il y a des parasites dans le son, car n'étant pas derrière la caméra je ne pouvais pas le contrôler. Par contre, quand c'est moi qui filme tu pourras remarquer que le son est nickel. Bref, pour conclure, on est toujours mieux servi par soi-même! Une des scènes qui arrache fort dans Katrina c'est celle de l'église. A chaque fois que quelqu'un la regarde, il reste scotché sur son siége. Pour l'anecdote il faut savoir que le jour de sa première projection au cinéma quelqu'un applaudi dans le plublic de suite après cette scène, en pleine projection du film... et vous savez qui? Je vous le donne en mille : c'était Sire Cédric!

 

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