Vampyr
de Bruno Estragués (15')
Si Estragués n'existait pas, il faudrais l'inventer. Ses films
n'ont d'égal que la passion qu'il voue au genre. Un genre auquel
il rend fièrement hommage, sans pour autant réussir à
transformer l'essai...
Le Vampyr et ses cinq bourgeoises sortent de leur limousine blanche
immaculée. Ils entrent dans une discothèque de province et
prennent leurs marques autour des quelques péquenots qui gigotent
dans tous les sens. Leurs proies sont fraîches, ne reste plus qu'a
les bouffer! Seulement voilà, le Vampyr est tombé sous le
charme d'une belle brune, et compte bien lui faire partager son immortalité...
Le problème des films amateurs, c'est qu'ils sont trop souvent d'une
lourdeur abominable. Hommage ne rime pas forcément avec efficacité,
et Estragués ne réussit qu'à moitié à
nous emballer. Au terme d'une entrée en matière convaincante
(le fait d'avoir une discothèque comme décor principal adoucit
l'aspect un peu cheap de la mise en scène), Vampyr enchaîne
déjà sur le générique de fin. Nous ne sommes
qu'a 8 minutes de métrage! Surprise, la suite va nous réserver
quelques bonnes trouvailles scénaristiques. Dommage que le découpage
peine à suivre, et reste figé par les effets spéciaux
(très amusants), car les ambiances musicales forcent le respect. |
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